L'ARCHIPEL DE BOCAS DEL TORO : UN PARADIS DE TRANQUILLITE...

Nous avons donc quitté l'archipel des San blas, après trois mois et demi de cabotage... ni snifff, ni regret...ses paysages somptueux et ses lumières exceptionnelles, n'ont pas réussi à nous faire passer outre le peu d'humanité de la population kunas !!!

 
Nous voilà, donc en route, vers l'archipel de Bocas del Toro, en compagnie de nos amis du bateau Swey et leurs invités Marion et Morgan... Une nouvelle "toulonnade" se profile....
 
140 mn d'une navigation sous "génäck" plutôt fatiguante, car nous avons  dû manoeuvrer sans cesse durant  24 h, virements de bords, louvoyages, le vent toujours de face, et la mer qui nous frappait une fois l'avant, une fois l'arrière, j'ai découvert la mer croisée!!! Le Genäck a tenu jusqu'à 45° du vent relatif, une première....
bref, nous arrivons avant la nuit sur l'ile d'Escudo de Veraguas, toute verte, entourée d'un joli collier d'eau turquoise, c'est très beau.

Au petit matin, nous aurons la joie d'apercevoir  le Swey mouillé tout près nous, ils nous auront rejoints 12 h plus tard...Nous voilà donc, sur l'archipel de Bocas del Toro, à la frontière du Costa Rica. 
 
Nous continuons notre route, 20 NM plus loin, nous mouillerons à playa raya à l'entrée de la Laguna de Bluefield....Un décor de robinson, grande baie très isolée, vierge de construction, seules quelques cases de palmes et de bambous s'aperçoivent dans les hauteurs de la forêt qui  nous entourent et quelques unes sur la plage.
 
 

Yératel et Swey, seuls à Playa Raya (laguna de bluefield)

 

Très vite, des cayucos s'approchent... Des enfants...de grands sourires...et puis les discussions s'enchainent. Ils sont curieux, nous posent des tas de questions, ricanent....Ils viendront plusieurs fois par jour...toujours avec beaucoup d'amabilité, et d'espièglerie...

 

Les ninos sont adorables, espiègles et très astucieux...    

 

Nous recevrons des cadeaux, des bananes, des yucas...Les adultes ne viennent pas nous voir. Par contre, ceux que nous croisons lors de nos balades à terre, sont tous très aimables et loquaces... Il s'agit des indigènes  n'gobés, la communauté la plus pauvre des 7 communautés amérindiennes qui subsistent au Panama. La pêche est souveraine, et la forêt les nourrit de fruits délicieux et de racines. Il semblerait que l'obésité ne se soit pas encore invitée dans cette région... Leur alimentation est saine, car ils n'ont pas (pas encore...) la possibilité de s'offrir les produits de l'insdustrie alimentaire américaine qui inondent les rayons des boutiques et superettes des villes.

 

 

Avec mon amie Eve, plus connue sous le nom de Fortuné...

 

Les enfants sont beaux et semblent heureux, ils rient facilement aux éclats...distillent l'énergie et la joie de vivre par tous les pores ...

On ne peut s'empêcher de comparer cette population aux indiens Kunas....Je sais "faut pas"..!!!

Mais bon, là, le constraste est criant....

 

Une casa et son traditionnel hibiscus...dans les hauteurs de playa raya    

 

Nous nous sentons bien à Playa Raya, les journées s'organisent selon l'humeur des uns et des autres : certains vont chasser, d'autres "snorkeller" ou balader sur la plage ou se trouve les quelques maisons toutes construites sur pilotis, qui constituent le village.

 

  La Chasse d'un jour, sera grillée et partagée avec nos amis le soir même (Cayos Tigre)

 

  Playa Raya et ses casas disséminées sous les cocotiers...

 

Un jour, nous gambaderons tous ensemble jusqu'à l'autre village qui se situe de l'autre coté de la forêt...nous traverserons des paturâges en pente douce ou paissent des vaches... on se serait cru en haute Savoie...non, ici, le cocotier règne en Maître!!!!

 

  Un autre village qui surplombe la lagune...

 

Ces paysages sont étonnants, des petits ruisseaux rafraichissent nos pieds et nous nous régalons des points de vue sur la lagune et notre mouillage en particulier, ou nous attendent fidèlement Yératel et son acolyte le Swey...

 

 En vadrouille dans la forêt

 

C'est carrément le "pied"!!!!! on adore cet endroit...

 

  Dans les hauteurs de la Laguna en route vers un autre "pueblito", petit village

 

Le frigo se vide, nous filons vers la Ville de Bocas del Toro sur Isla Colon. Durant cette  navigation de 25 NM, nous longerons les deux petites îles de Zapatillas (parc national marin) qui sortent de l'eau comme un mirage, entièrement recouvertes de cocotiers et entourées de plages blondes...Sublime... 

 

       Eve est contente, La Coco, c'est très bon à l'apéro...

 

Nous mouillons ensuite devant le petite ville de Bocas. Ici, nous pourrons faire nos achats de fruits et légumes, les étals sont très bien achalandés, la ville est super agréable, touristique, les visiteurs sont tous très jeunes, "comme nous"!!!!!, en majorité des surfeurs, plongeurs ou randonneurs et l'ambiance est très power flower, beatnik, tout en restant très afro-caribéenne...Nous aimons l'atmosphère décontractée du centre ville..

 

 

  A bocas, un bus est transformé en restaurant, avec terrasse sur le toit....

 

On en profite aussi pour explorer l'île à vélo...Après quelques rodéos bicyclétesques... dus au fait, que les freins s'actionnent en pédalant en marche arrière...."on a en a vu d'autres"!!!!!, nous sillonnerons Isla colon et pique niquerons sur une immense plage de sable blond à l'ombre des cocotiers et des résiniers..

 

  Sur une immense plage déserte sur Isl a Colon....

 

.La superbe forêt tropicale, de monts et de vallées verdoyantes, tutoie les grandes plages désertes et nous, nous furetons entre les deux...."que du bonheur"!!!!

 

A Bocas, un petit resto bien smpa qui nous a régalé, ambiance... "djeuns"""    

 

Pour la petite histoire, la culture de la banane est à l'origine de la fondation de Bocas del Toro, dont plusieurs maisons dates encore du siècle dernier. La United Fruit Company y a construit ces maisons pour ses cadres et ses travailleurs. Les américains ont façonné le paysage économique et social du secteur. D'ailleurs, aujourd'hui, une grande majorité d'américains se sont établis ici, et du coup, les commerçants s'adressent à vous principalement en anglais et plus en espagnol....donc, évidemment, nous on "roumègue"!!! vous comprenez!!! et  on se régale de ne surtout pas prononcer un mot d'anglais... non, Mais!!! ah, ces français, tous des ch.....

 

 

Nous quittons la ville de Bocas del Toro et choissisons un mouillage isolé, Ground Creek.

 

En ce moment, le ciel déverse des trompes d'eau chaque nuit, ce qui nous soulage de la présence des "chitras". Ces horribles petites mouches/moustiques pas plus grandes qu'une tête d'épingle passent même à travers les moustiquaires. Un vrai cauchemar!!! On va pas s'éterniser ici, la pluie cesse... Ils vont revenir prelever leur dîme!!!!....

 

Nous décidons de repartir vers la Laguna de Bluefield...Nous choissisons cette fois, le mouillage de Punta Allegre...devant le village éponyme...On en serait plus parti tellement on a aimé... Tout d'abord, nous mouillons devant des paturages en pente douce ou nous pouvions apercevoir des vaches tous les après midi!!!! tellement exotique, tout compte fait pour nous!!!! La forêt nous entoure, elle est souveraine, le silence total.

 

  Encore un petit village...

 

  A la mode n'gobé...

 

 

  Mes supers copines de Punta allégre, Maria est "morena" (métisse) et Keren n'gobé, elles sont cousines

 

 Et puis, il y a eu la rencontre avec les villageois, tout particulièrement Diomedes, 38 ans, guitariste, intellectuel et polyhandicapé de son état. Nous passions tous les après midi chez lui, à philosopher, à discuter de religion, de spiritualité, parfois, il nous parlait de Montesquieu ou du Général de Gaulle..

 

 

 

La rencontre avec Diomedes a été un grand bonheur pour tous, les enfants se sont régalés lors des concerts improvisés de Georges et Diomédés.

 

  Chez Diomedes

 

  Une jolie nina

 

 

  Avec Abuelito, un homme heureux...

 

Son grand-père, Abuelito, qui a en charge son petit fils, était tellement heureux de nos visites et du temps que nous passions avec son petit fils, qu'un jour il nous a offert deux yucas (racines locales),. Tellement d'amour dans ce geste simple, c'était juste plein d'attention et de gratitude... Abuelito, nous dira le dernier jour lors de nos adieux... que quelquefois, le village voit des "gringos" traverser le village, mais ils ne reviennent jamais les jours suivants...et de nous dire "merci de nous avoir rendu visite"... cette phrase nous l'entendrons souvent lorsque nous dirons au revoir aux autres villageois....Diomédès nous a appris un mot en n'gobé : Edébé, qui signifie à demain, il ne nous a pas appris à dire au revoir....

Voilà, un peu d'humanité.....

 

Adilio nous amènera prendre un bain d'eau douce dans la forêt, dans une piscine naturelle d'eau bien fraiche... que du bonheur!!!

 

 

  C'est parti..

 

 

Cet archipel est immense, les mouillages tranquilles et là nature est encore souveraine, la population est accueillante et curieuse de nous. Ici, contrairement aux san blas, les relations ne se limitent pas à des échanges mercantiles. Une sensation d'authenticité se dégage de ce lieu qui est parfait pour ceux qui recherchent la tranquillité, à proximité d'une nature verdoyante. La vie semble des plus paisibles, le calme de la lagune est extrêmement reposant, un décor loin de toute pollution sonore.

 

C'est tout simplement le lieu que nous avons préféré de notre séjour au Panama...

 

Pour visualiser l'album de Bocas del Toro, cliquez sur le lien "Albums photos et vidéos" dans la partie droite de la première page et choississez l'album "Bocas del Toro/Panama"....

 

Nous pensons à vous et vous souhaitons un bel été ensoleillé...

 

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